samedi 29 novembre 2014

Science ou Patience ?

Ce billet aurait aussi très bien pu s'intituler "Sur le toit et sous le Tao" (oui, c'est aussi encore un jeu de mots), ou même "La physique du Tao" mais là le titre inverse - et non pas son contraire - était déjà pris par l'œuvre de Fritjof Capra, qui s'il n'est pas un membre de ma famille n'en est pas moins éminent.

Bref, fi de digressions, revenons à nos tendres poissons... Pardon, à nos moutons.

Vous connaissez tous la fameuse formule que nous a livré Albert Einstein : E = mc²

Mais avez-vous un petit peu pensé à ce qu'elle peut vouloir dire ?
Rassurez-vous, ce qui suit est du niveau maternelle première année. Bon, j'exagère, disons cours préparatoire, ou élémentaire 2ème année, voire même classe de 6ème pour les plus distraits.

Dans cette formule, "E" veut dire l'énergie ; "m" la masse (ou la matière) ; "c" étant la célérité (la vitesse) de la lumière, qui est une constante dans l'Univers et qui avoisine les 300000 km par seconde.
Oui, c'est assez rapide, en effet.

E = mc² ; en toutes lettres, cette formule veut donc dire qu'une quantité d'énergie donnée est égale à la masse de la matière concernée multipliée par la vitesse de la lumière au carré.
Oui, ça fait beaucoup.

Avec quelques transformations algébriques, la formule nous donne E/c² = m, où si vous préférez
m = E : c² (m égale E divisé par c au carré)

Et c'est là où je voulais en venir : on y voit bien que quelque chose de matériel (évidemment puisqu'il s'agit de matière !) est donné par quelque chose de complètement immatériel : de l'énergie divisée par une constante mathématique !

Oui, d'accord, vu les quantités concernées, ça veut dire qu'il faut énormément d'énergie - vraiment énormément - puisqu'elle est en plus divisée par des nombres gigantesques pour donner un tout petit peu de matière, dont on ne sait d'ailleurs pas grand chose non plus, ni même de laquelle il s'agit, vous l'aurez déjà remarqué.

Au sujet de cette matière restons dans le vague parce que d'une part j'aime bien les vagues, et d'autre part si j'avais dû choisir une matière pour l'exemple j'aurais pris du chocolat, et avec les quantités concernées, la crise de foie n'aurait fait aucun doute.

Mais quand même, que ce soit pour du chocolat dans un estomac (oui, je sais, vous êtes estomaqués par cette transition audacieuse) ou pour un petit caillou dans une chaussure (là je n'ai aucune explication), l'idée que de l'immatériel puisse finalement donner de la matière, moi, ça me transporte dans des rêveries vertigineuses.

Enfin, si je n'ai pas de caillou dans la chaussure, parce que sinon je ne pense plus qu'au caillou.

Je m'arrête là, et je vous laisse rêver vous aussi là dessus. Pas sur le caillou. Ni sur la chaussure. Je voulais parler de l'idée que rien puisse donner quelque chose !
(Faites un petit effort quand même sinon on ne va pas s'en sortir...)

Mais méfiez-vous cependant parce qu'en rêvant énormément - vraiment énormément - qui sait, vous pourriez peut-être subitement matérialiser quelque chose.

Et suivant les circonstances ça pourrait être trop drôle pour être pris au sérieux ! ;-)